Il était une fois ... [RP]

Il était si concentré qu’il ne remarqua pas l’influence de la déesse. Une douce aura l’entourait et se diffusait lentement vers le corps allongé. Il avait tout laissé derrière pour venir à son chevet. La chaleur de la soupe, la douceur du feu de cheminée, les histoires entre aventuriers, la bière mousseuse qui coule à flot, le sourire de la serveuse…

Oh Dwayna, je t’en conjure, entend ma prière. Soulage les maux de mon compagnon et guéris la. Je t’en conjure.
Les cris s’emblaient s’apaiser. Le calme revenait dans la pièce.
Les signes sont favorables mon ami. Il faut que tu te reposes. Cela fait plus de 4 heures que tu pries. Les délires s’estompent. Indiqua Bad Cevennes dans un murmure tout en posant une main fraternelle sur l’épaule de Caïn.
Il resta là, encore quelques minutes, accroupi dans le silence, essayant de calmer le flot des larmes. Puis, doucement, il se leva.

Hélas mes amis, je dois vous laisser cette tâche. Le devoir m’appelle. Je dois continuer ma mission coûte que coûte. Elle comprendra. Intérieurement, il savait qu’elle hausserait la voix sur le temps qu’il avait perdu. Imaginer sa réaction le fit sourire. Cela indiquait qu’elle était toujours en vie, du moins dans ses pensées.

On frappa à la porte. Joli Mi ouvrit et parla à voix basse avec Sanura tandis que Caïn préparait ses affaires et que Bad prît un siège. Sans besoin d’explications, il laissa une sacoche sur la table. Puis, une fois que son inventaire fut vérifié pour la troisième fois, il attrapa sa cape et se dirigea vers la sortie. Sur le seuil, il s’arrêta et regarda ses amis. Pas besoin de mots entre eux, son regard en disait long. En un seul geste, ses amis avaient ressenti la chaleur de sa gratitude. Quelques secondes venaient de s’écouler, cependant il sembla durer une éternité. Aucun d’entre eux ne désirait encore cette séparation. Puis il sortit.
Tandis qu’il marchait sur le chemin en écoutant Sanura, il examinait déjà les chemins à emprunter afin d’atteindre son prochain objectif.
Sanura, prend cette bourse et va leur acheter à manger s’il te plait. Et paie aussi Alésia. Avec le reste de l’argent, tu sais quoi en faire.
Je t’ai préparé des vivres et fait le plein de médicaments comme demandé, répondit la marchande.

Sur ces mots, il releva son capuchon dissimulant son visage, prit ses sacs et traversa la place. Doucement, d’un pas tranquille, il marcha vers la sortie du Yak tout en s’assurant que personne ne l’avait remarqué. Au moment de faire signe à ces hommes de partir, il recula dans l’ombre d’un poteau. Un petit groupe d’aventuriers accrocha son regard. Deux rodeurs et un guerrier.

Etrange, murmura-t-il. Ils méritent que nous y fassions plus attention. Rares sont les personnes qui affichent de telles armes. Soit des jeunes nobles en quêtes de frissons, soit des aventuriers bien aguerris pour montrer leur valeur. Des arcs façon Drago. Une fois le groupe passé, il fit un signe à la marchande en les pointant et sortit du campement accompagné de quelques hommes. Sa détermination changea de tout au tout. Son regard se fit plus dur tandis qu’il prononça entre ces dents ses quelques mots :
Nous nous retrouverons mes amis. Foi de Caïn. Attendez-moi ! . Il partit sans se retourner de peur que ce soit la dernière fois qu'il vit ses amis.

Haletant, Excitant, Emouvant, je dois vous avouer que j'attends la suite avec une impatience non dissimulée..

En un mot BRAVO !

juste bravo

bad

Oui je suis fan!! Encore, encore,... J'en veux plus.

Trop préoccupé, Méphisto ne remarqua pas les deux personnes qui se rapprochèrent dans son dos. Le regard perplexe et interrogateur, Aldoran et Enylda commencèrent à s’inquiéter tandis que leurs mains glissèrent sous la table a la recherche de la poignée de l’épée pour l’un tandis que l’autre empoignait son arc. Ils gardèrent leur sang froid tandis que les deux personnes encadraient Méphisto.
« Méphisto… » murmura Enylda afin d’attirer son attention.
Ce dernier émergea de ses pensées à temps pour sentir deux mains posées sur ses épaules l’empêchant de se redresser. Il tourna lentement la tête afin d’évaluer la situation. Son regard croisa celui d’une guerrière sur sa droite. Une seconde se passa et un sourire naquit sur les lèvres de deux antagonistes.
Hurlant de joie, Méphisto se releva et plongea dans les bras de Jolie Mi. L’accolade bien que chaleureuse dura une seconde avant que cette dernière ne lui décoche un coup dans les côtes. Refroidi, Méphisto se rassit en recherchant son souffle. Il réalisa alors qu’une personne se retenait difficilement de rire à ses cotés. Bad tendit sa main et lui serra gentiment l’épaule : «Tu l’as bien cherché celle la ! » lui dit il.
Tous trois étaient heureux de se revoir. Ils s’étaient tous séparés depuis des semaines, seul ou par petit groupe, afin de remplir leurs missions.
« Pardonnez les manières quelques rustres de notre ami, mais puisqu’il ne daigne pas nous présenter, souffrez belle demoiselle que je me présente à vous. Bad Cevennes Li pour vous servir. » dit il de sa douce voix aux intonations chaleureuses en effectuant une révérence parfaite.
« Et voici notre compagnon de route : Jolie Mi. Une féroce guerrière au cœur immense. » poursuivait il tandis que le rouge commençai à colorer les joues d’Enylda.
Bredouillant une réponse d’une voix loin d’être aussi ferme qu’elle l’aurait voulue et embarrassée par les yeux charmeurs de notre ami, Enylda reporta son attention vers sa tasse de thé avant de réaliser à son tour qu’ils attendaient qu’elle fasse les présentations. Chose qu’elle fit afin de déporter l’attention sur Aldoran.
Une nouvelle tournée de boissons fut commandée et ils purent échanger des nouvelles. Ils laissèrent Méphisto raconter ses aventures et sa rencontre avec Enylda et Aldoran. Puis les nouvelles se firent plus alarmantes quand ils leur apprirent les événements qui ont amenés Kaeru jusqu’à son lieu de repos actuel. Méphisto fit mine de se lever afin de se rendre à l’infirmerie mais Jolie Mi l’arrêta en posant une main sur son bras.
« Elle se repose et n’a toujours pas repris connaissance. Alésia nous préviendra aussitôt qu’un changement surviendra » lui dit posément Jolie Mi.
Alors ils burent, et parlèrent. Les chopes défilèrent et la tension retomba encore plus. Bien que Méphisto et Bad fassent des efforts pour les intégrer dans la conversation, Aldoran et Enylda n’osaient pas répondre plus que nécessaire. La stature et la prestance des nouveaux venus les intimidaient énormément. Ils ne semblaient avoir peur de personnes. Mais malgré ce sentiment de puissance, chacun dans leurs domaines, ils s’inquiétaient pour une amie.
Ils se décidèrent enfin à manger et Jolie Mi irait s’enquérir de l’état de santé de leur compagnon alitée après.
Les moments de joie et de peine se succédaient alors qu’ils se remémoraient différents moments de leur vie, solitaire ou dans le groupe.
La nuit les rattrapa. D’autres chopes remplacèrent les premières. Le charisme du groupe conquit Aldoran et Enylda. Ils se sentaient plus à l’aise, comme heureux de se retrouver dans une réunion de famille.
Jolie Mi décida finalement d’aller à l’infirmerie.
Tous maintenant savaient que Kaeru avait un tempérament bien trempé. Elle ne supportait pas de trainer dans tout ce qu’elle faisait. Méticuleuse, elle prenait soin de choisir toujours les chemins les plus sûrs pour ces camarades ou pour les convois de ravitaillements. Elle supervisait presque tout, empruntait de nouveaux chemins sans penser au danger du moment qu’elle pouvait garantir la sécurité de ses amis.
Elle se sacrifiait entièrement à ses amis et à cette guerre. Elle était née dans un village qui n’existe plus depuis le passage des Chaars. Les femmes avaient l’habitude de commander dans sa culture, et elle le faisait à merveille. Elle guidait les troupes, les galvanisait quand cela était nécessaire, plaisantait avec eux, les conseillait et leur criait dessus comme l’aurait fait un père. Elle gagna rapidement le cœur de ses compagnons. Les nuits passées au feu de camps sans elle étaient mornes.
« Venez ! Je vais vous la présenter ! » dit joyeusement Méphisto avant que Jolie Mi n’ait pu faire un pas. « Ainsi, vous aurez un aperçu du personnage, du dragon, avant qu’elle ne se mette à crier à nouveau». Un rire innocent accompagna cette déclaration. Intrigués, curieux, Aldoran et Enylda accompagnèrent nos amis jusqu’à l’infirmerie afin de mettre un visage sur ce personnage atypique et attachant avant de pouvoir y ajouter les intonations d’une voix sans doute un peu brisée à force de crier.

Alala... Ca devient une véritable drogue
Mais je voudrais préciser une chose. C'est Jolie Mi et non, Joli Mi. Mais tu es tout pardonné. Je l'aime beaucoup cette Jolie Mi. J'ai l'impression de la connaitre.

ca me rappelle effectivement qq chose

mais je ne sais plus quoi

en tout cax bravo

bad

Je doit avouer que c'est un veritable delice a lire moi meme qui ne suis pas fan de la lecture vos nouvelles sont un plaisir a lire j'attend la suite avec une impatience non dissimulée
encore un grand bravo a vous et merci surtout

MERCI MERCI MERCI C VRAIMENT EXCELLENT.

C'est un vrai régal ! et surtout pour moi qui suis dans l'impossibilité de jouer en ce moment, ça me permet de garder le contact...

VOUS ME MANQUEZ TROP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! VITE VITE AOL JE VAIS ME PENDRE !

PART I


Le crépitement du feu brisait le silence de la nuit. Le bois, encore humide, semblait crier son agonie à la lune. A intervalles régulières, une autre plainte lugubre se manifestait et dérangeait les habitants de la forêt. La pierre à aiguiser montait et descendait avec une certaine régularité le long de la lame, lui caressant le fil avec douceur. Le feu, visible à des lieues à la ronde, les bruits étrangers au monde de la faune, le reflet d’une lame dans la nuit, et pourtant, les aventuriers autour du feu semblaient sereins et calmes. Caïn rangea son épée longue dans son fourreau et fouilla son sac pour en sortir 2 bols supplémentaires.
« hum, hum ! » se fit entendre une délicate voix.
« Bienvenu et arrêtez de jouer à cache-cache mes amis. Montrez –vous et venez profiter de la soupe chaude. » répondit aussitôt Caïn.
A ces mots, les mercenaires bondirent sur leurs pieds et se mirent en cercle autour du feu. Les secondes passèrent et les yeux ne cessaient de scruter la pénombre. L’angoisse grandissait et un trouble s’installa sur les mercenaires. Entendant leurs respirations devenir plus forts, Caïn sourit malgré lui. Doucement, elle s’avança en faisant craquer la neige fraîche sous ses pas. Petite, sans membres apparents, la vision s’avança enfin dans le champ d’action du feu. Les mercenaires purent respirer car la forme de cette créature n’était qu’un jeu d’ombre et de lumière. La personne portait une cape et un capuchon de couleur sombre, l’associant sans difficulté à toute pénombre environnante. Puis elle écarta les bras dévoilant un corps rempli de tatouages aux symboles divins pour courir dans les bras de Caïn. Celui-ci la serra tendrement dans ses bras pendant un moment avant de sourire aux mercenaires.
« Messieurs dames, je vous présente Laérale, et le preux chevalier derrière vous en train de manger est Sir Manu ». Ebaubis, ils se retournèrent et constatèrent un homme assis à une place et savourant son bol de soupe avec du pain. Son regard reflétait la bonté mais de son être dégageait une aura de puissance. Le regard des mercenaires passèrent de la confusion, à la surprise pour enfin arriver à l’admiration. Ils avaient devant eux un guerrier dont le nom était connus de tous. Un nom qui faisait trembler les Charrs, un nom que toutes les lèvres connaissaient, un nom dont les bardes chantaient les louanges.
« Manu Le Brave » murmurèrent-ils tous ensemble.

J'aime vraiment beaucoup ta façon de décrire la scene, on s'y croirait et on visualise très bien le décor.

La manière dont tu introduit Manu m'a même fait frissonner comme si j'étais à la place des merco.

C'est vraiment excellent..

Mais puis-je emmettre une question ..

Cain et Laerale au meme endroit au meme moment, c'est une nouvelle compétence de projection astrale ou c'est un bug de GW ? LOL

Non, c'est vraiment bon ! j'approuve et applaudi. J'en veux encore!!

Je ne sait pas quoi dire ........ MERCI

Non sérieusement encore bravo il y a vraiment des artiste dans la guilde

la suite !!!!! , c'est vraiment super ... vive le RP

Part II

Le feu brûlait et brûlait encore. Il ne s’arrêtait jamais. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle pleurait. Il lui semblait une éternité. Son regard était fixe et ne pointait nulle part. Dans la prunelle de ses yeux, on pouvait distinguer encore les images des ses voisins, amis, famille, tous tués par une attaque surprise des charrs. Tout le village avait été calciné, réduit à bas, n’épargnant ni bébé, femme, enfants ou animaux. Elle ne réagit pas quand elle vit 2 charrs s’approcher d’elle. Ses yeux ne se détachaient pas du brasier. Son cerveau ignora le bruit des combats qui recommençaient.
Quand enfin, elle remarqua la hache se lever, sa bouche s’ouvrit mais aucun son n’en sortit. Inconsciemment, elle souhaitait peut être la mort. Etrangement, elle vit ses deux assaillants se mouvoir au ralenti, leurs expressions bestiales changer, leurs regards se remplir d'incompréhension et finalement leurs corps tomber inertes devant elle. Le guerrier s'agenouilla doucement en prenant soin d'éloigner son arme de la vision de la petite fille. Sans précipitation, il lui parla par petites phrases afin de la rassurer.
« Chut, chut, c'est fini » répéta-t-il. « Tu ne crains plus rien je te le promets. Chut, chut. »
Lentement, il la pris dans ses bras et la berça tout en lui murmurant des mots encourageants. Elle finit par fermer les yeux, et passa ses bras autour de son cou. Les sanglots reprirent mais petit à petit, elle s'accrocha de plus en plus fermement. Elle voulait vivre. Plusieurs minutes passèrent avant qu'elle n'ouvrît les yeux. Plusieurs silhouettes se tenaient autour d'eux. Lentement, le guerrier se releva en la portant et tous lui firent leur plus beau sourire. Ses sanglots se transformèrent en sourires timides et elle s'accrocha au cou du guerrier, mais ses yeux ne quittaient les autres compagnons.
Tandis que Manu ouvrait la voie, s'éloignant du carnage, Kaeru fouilla dans sa besace et en sortit une pomme. Toujours avec son grand sourire, elle l'offrit et dit :
-« Moi je suis Kaeru. Et toi?
- ...
- Le grand que tu vois devant toi, s'appelle Manu. Ne t'inquiètes pas, il ne mord pas. Elle, sur ta gauche, s’appelle Linith, et celui qui te porte est Caïn.
- Appelle-moi Lilou si tu veux. » Répondit la guerrière. La petite fille blonde la trouva étrange avec sa peau pâle, mais elle semblait en bonne santé. Les 2 guerrières continuèrent de marcher à ses cotés en parlant de tout et de rien. De temps en temps, le groupe se mit à rire et chacun à tour de rôle se retrouva gênée. Kaeru aiguilla la conversation et la ballade de tel sorte que leur nouvelle protégée eut une présentation de tous les membres du groupe sans s'en apercevoir. Elle connut leurs souvenirs, eut le sentiment d'y avoir participé à la première montée à cheval de Manu, les premiers prétendants de Linith Lame De Vent et Kaeru Du Grand Nord, la première leçon de Caïn pour apprendre à nager... Les jours passèrent et aucun d'entre eux n'élevait la voix. Tous continuaient à rire à gorges déployées et semblaient se promener au gré du vent. Au bout de la deuxième semaine, un soir, alors qu'elle se reposait la tête sur la cuisse de Caïn, Linith prit la parole.
« - Nous ne pouvons l'emmener plus longtemps avec nous.
- Je suis d'accord » répondit Kaeru.
- « Moi aussi » murmura Manu faisant ressentir sans le vouloir un sentiment de tendresse contrastant avec sa stature.
Caïn ne participa pas à la conversation. Il resta à regarder la petite dormir tout en lui caressant les cheveux. Depuis ce premier jour, elle était restée à ses cotés, toujours à moins de cinq pas, toujours à manger ses repas assise à côté, marchant dans ses pas sinon découvrant le monde sur ses épaules.
-« Je m’appelle Laérale, et je ne veux pas vous quitter. S’il vous plait, ne me laissez pas. » Dit-elle tout en gardant les yeux fermés.
-« Ahhh, elle a une langue et elle sait s’en servir…. » Répondit Kaeru.
-« Oui, s’il vous plait, laissez-moi rester avec vous, je peux vous aider. Ma mère m’a montré la voie et je peux vous aider. S’il vous plait… »

Ces souvenirs lui revenaient à chaque rencontre avec Caïn. Tranquillement, celui-ci leur fit un compte-rendu sur ses missions et son arrivée au Yak. Manu et elle faillirent partir en trombe lorsqu’ils apprirent sur la santé de kaeru. Difficilement, Caïn put les calmer et ils reprirent leur repas. Ils apprirent la rencontre de Méphisto et sourirent à la pensée de leur joyeux compagnon.
Nous pouvons nous fier à son instinct pour cela. Argh ! Maintenant, j’ai hâte de connaître la valeur de ces aventuriers. Hum ! Bon ! Annonça Manu.
Oui. Pour l’instant, nous devons passer par la Mine du Cheval de Fer afin de vérifier cette route. Nous n’avons pas beaucoup de temps car les autres doivent nous attendre. Et vous connaissez Kaeru, nos oreilles seront meurtries si nous devions les rater...

« Ce n’est pas gentil le tour que vous leur avez joué ! Je pensais que c’étaient vos amis ! » dit Alésia sur un ton de reproche.
« Vous avez même simulée le fait de dormir depuis des heures alors que vous travailliez sur vos documents ! » continua t elle, mécontente d’avoir été forcée de participer à la petite supercherie.
« Je vous l’ai déjà dit : ce qu’ils ne savent pas, ne peut pas leur faire de mal. » affirma une fois de plus Kaeru. « Et puis, je vais beaucoup mieux » dit elle d’un ton qui n’appelait pas à un commentaire. « Méphisto sait que nous avons grandement besoin d’éclaireurs, et puis Bad saura les surveiller et tempérer son caractère fougueux. Une bataille se prépare à Borlis et j’ai besoin d’informations. Le peu que je possède ne m’aide pas assez ! » marmonna Kaeru dans son monologue.
La courte entrevue avec Bad lui avait permis de confirmer que des troupes étaient positionnées aux alentours de Borlis. De plus, elle avait bien reconnu Enylda lors de ce cours entretien.
Finalement, les instructions étaient claires : nettoyer le chemin car la caravane de ravitaillement approchait. Il fallait qu’elle atteigne le promontoire. De plus, les colonnes de réfugiés se dirigeaient maintenant vers la Kryte selon les instructions du Prince Rurik. Il était devenu capital de sécuriser les routes. Bad avait pour instruction de frapper fort la ou cela fait mal. Il devait absolument détourner les regards de la route qu’avait choisie Kaeru pour que les convois puissent parvenir jusqu'au promontoire.
« Il allait s’en donner à cœur joie. » se dit Kaeru dans un sourire.

« Pouvez vous me faire parvenir mes affaires ? Je pense que le forgeron aura fini de rafistoler mon armure et mes armes. J’aimerais partir assez rapidement. » dit elle à Alésia alors qu’elle se redressait de son lit pour se diriger vers la bassine. Une courte toilette s’en suivrait. Un repas chaud encore plus court l’attendait en cuisine.

Son épaule la faisait encore un peu souffrir mais elle ne comptait pas prendre de risques cette fois. Vêtue de son armure, son épée à sa hanche, le bouclier accroché dans le dos, Kaeru se dirigea vers la cuisine. Elle mangea rapidement. Sa besace remplacée, elle sortit par l’arrière et gagna la porte extérieure. Après avoir bavarder un peu avec le capitaine Orsic, elle se mêla aux gardes en faction. La bruine aidant, elle avait rabattu sa capuche sur sa tête afin de mieux se dissimuler aux regards de ses camarades tout en sachant qu’elle ne tromperait pas Méphisto.

Leur laissant du temps pour s’éloigner, elle s’isola dans les bois environnants. Le sol humide n’était guère propice au recueillement, les branches des arbres regorgeaient d’eau, le léger vent rendait l’air encore plus glacial, cependant elle s’agenouilla et pria. Elle demanda à Balthazar du lui donner la force et le courage pour achever les missions qu’elle avait entreprise. Elle supplia Dwayna de la garder en vie assez longtemps pour offrir à ses amis la paix et la tranquillité auxquelles ils aspiraient tous. Une heure passa et elle prit la route.

Une chose était sure c’est qu’il attirait le regard, dans ce froid constant, loin de l’abri des murs fragiles de la taverne, assis sur un tronc posé a même le sol, il mangeait en silence. Un faible feu devant lui, des braises encore ardentes qui cuisaient quelques pommes de terre. Des groupes de guerriers étaient parsemés ici et la, le plus gros de la foule s’étant entassé entre les quatre murs de la seule cantine. Depuis des heures, il était arrivé, suscitant des regards, attisant des conversations, intriguant les plus novices de guerriers qui avaient répondu à l’appel de la bataille, il s’était installé dans un coin un peu éloigné et y avait monté son camp.
Il ne semblait pas attendre qui que ce soit, il n’engageait la conversation avec personne et personne ne l’accosta. Pourtant toute son attention était tournée vers les nouveaux venus. A chaque fois, il les regardait traverser les remparts, fourbus, le visage triste et gelé, les membres frigorifiés. Et à chaque fois, il eut un sourire.

Il décida enfin de remettre sa petite marmite au feu, rajoutant même des ingrédients. Il ferma ensuite les yeux un court moment puis récita un chant apprit il y a bien longtemps. Un léger tourbillon de neige se forma autour de lui tel une mini tornade, habituellement invisible aux yeux des profanes. Les flocons de neige, virevoltant au rythme de la psalmodie, prenaient forme et l’on pu y distinguer un serpent dragon tournoyer autour de lui. Aussi soudainement qu’il semblait avoir apparu, le serpent dragon se volatilisa, les étincelles de la magie disparurent en cascade autour de lui.

Juste devant la porte de la taverne, un petit groupe s’arrêta brusquement surpris par le bien être divin qui venait de leur réchauffer le corps. Leur fatigue avait disparu. Une vigueur nouvelle s’était insinuée en eux. Etonnés, ils scrutèrent aux alentours et virent un homme assis dans un coin avec un feu qu’il attisait maintenant. Un sourire était visible sur son visage. Jolie Mi et Bad se dirigèrent vers lui. Méphisto fit signe au reste du groupe afin de les suivre.

Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, Enylda et Aldoran virent qu’il ne portait qu’un simple pantalon de toile et des sandales de marche. Des tatouages de dragons omniprésents sur les autres parties visibles de son corps semblaient former le reste de son étrange accoutrement. Maintenant assez proche pour distinguer ses traits, ils s’aperçurent qu’un autre tatouage était imprégné sur son crâne. Il se mit alors debout et écarta les bras invitant nos amis à s’asseoir en sa compagnie et à partager son repas. Ils se serrèrent finalement les avant bras tels des guerriers. « Codile. » fut le seul mot que Jolie Mi lui adressa avant de se rapprocher du feu. Elle commença à remplir les écuelles et les tendit à chacun.
Bad, toujours aussi courtois, entama les présentations. Souriant, le regard espiègle, Codile devança Bad lui coupant l’herbe sous le pied. « Codile. Apprenti guérisseur et suivant de Dwayna pour vous servir belle demoiselle. » dit il en lui baisant la main. Aldoran s’avança alors et il serra vigoureusement la poigne. Les premières minutes (d’incertitudes pour certains, de joie de retrouvailles pour d’autres) passées, ils se décidèrent à savourer le repas. Le bouillon réchauffait le cœur, la viande et le pain ouvrait encore plus leur appétit tandis que les pommes de terre calaient le ventre.

« Je suppose que c’est elle qui t’envoie, Codile ? » avança Jolie Mi.
Ses yeux pétillants répondant à sa place, il sortit un petit tonneau de bière acheté un peu plus tôt en fin de matinée, faisant un heureux dans le groupe.
« Alors ça veut dire qu’elle veut un grand spectacle ! » enchaîna Bad en se frottant les mains.
«Nous devons absolument attirer leur attention et frappant partout et nulle part. Les instructions de Kaeru sont limpides, le Blanc Manteau et les nains du Sommet de Pierre doivent déserter les autres chemins pour s’occuper de nous. Et j’ai la lourde tâche de vous maintenir en vie.» fut le discours le plus long que Codile dit. Le groupe, complètement hétéroclite commençait à exercer davantage son attraction et Enylda sembla y prendre plaisir.
"Au fait" rajouta Codile, "elle nous dit de ne pas l'attendre."

Savourant pleinement ces instants de liberté retrouvée, elle courait dans le vent. Parfois, s’arrêtant sur quelques collines ou monts afin de se repérer et de tracer le chemin pour les convois, Kaeru appréciait le vent glacial. Entre les moments de course et les brefs moments d’orientation, son corps approuvait de nouveau les exercices après ces séjours répétés auprès des guérisseurs. Freinant ses pulsions, elle prit soin de ne pas engager le combat afin de ne pas alerter l’ennemi si jamais ils n’avaient plus de nouvelles des patrouilles. Elle nota les fréquences de ronde quand cela était possible et repéra les chemins employés.

Au loin, elle apercevait maintenant les monts qui masquaient la Caverne du Croc de Glace. Alors que la nuit était là, elle se dirigea vers un des meilleurs coins retranchés pour camper la nuit à l’abri des regards indiscrets. Comme elle s’y attendait, elle dépassa sans trop de mal le veilleur de nuit et se rapprocha d’un petit retranchement où brûlait un feu à l’abri du vent et des indésirables. Avant même d’arriver au feu, elle vit Manu qui rapprochait doucement sa main de son épée posée à coté de lui alors qu’il dormait d’un œil tandis que Caïn versait un peu de café dans une tasse pour elle. Elle l’accepta avec gratitude, le savourant lentement, puis alla s’allonger au fond proche de la couche de Laerale.
Ses seuls mots furent "J'ai eu un message de Pluton, il nous attend à la caverne.", chuchotées afin de ne pas réveiller les autres.

La tempête faisait rage. Manu et Caïn faisaient face afin d’ouvrir le chemin pour les autres. Régulièrement, Laérale incantait afin de réchauffer le groupe. Péniblement, ils avancèrent à l’instinct. Ils avaient l’impression de tourner en rond. Marchant, escaladant, glissant, croulant sous le poids de leurs manteaux alourdis par la neige. Accumulant de plus en plus de fatigue, Caïn décida de chercher un refuge afin d’établir un feu, quand soudain, Laérale le tira par le bas de son vêtement. Sans hésiter, il la prit sur ses épaules et suivit ses directions. De temps en temps, elle lui chuchotait des instructions afin de les guider et le reste du groupe suivit sans broncher. Aucune lueur de doute ne se manifestait jamais entre eux.

Le vigile faillit mourir d’une crise cardiaque. L’ombre semblait s’être plantée devant lui. Elle faisait bien 10 pieds de hauts, large de 6 et l’écrasant de toute sa carrure. Des appendices semblaient sortir du bas de son crâne et le garde prit ce moment là pour s’évanouir. Doucement, Laérale ôta sa capuche afin de mieux contempler la scène. Le groupe partit dans un fou rire à la vue de ce pauvre garçon couché dans la neige. Puis, ils entrèrent dans la caverne. Celle-ci faisait bien 120 pieds de hauts sur plus de 500 de long. Plusieurs feux de camps étaient allumés mais des zones d’ombre subsistaient. Plusieurs rires, chants, se firent entendre et la tension du voyage se dissipait vite. Malgré la résonance, personne ne s’arrêta car le vent au dehors hurlait plus fort qu’une troupe de ménestrels en furie. Rapidement, quelques personnes vinrent à leur rencontre. Les yeux du groupe s’étant habitués à la luminosité ambiante, la troupe commença à s’éparpiller. Les mercenaires filèrent vers un feu afin de se réchauffer et profiter d’un repas chaud.

Laérale descendit des épaules de Caïn tandis qu’une silhouette se dirigea vers eux. Tous les bras du groupe s’écartèrent en grand afin de l’accueillir.
Elle sauta dans les bras de Kaeru, celle-ci étant la plus avancée, et se vit vite entourée et étouffée par les autres.
- « Vous voila enfin ! Je commençais à désespérer. J’ai bien crû que vous n’arriveriez jamais avec ce temps.
- Zoé ! Déjà la ? » Répondit Kaeru.
- « Vouiii…. Ahhh…..arrêtez, j’étouffe. »
Un à un, ils se séparent de l’étreinte et se sourirent mutuellement. Ils n’avaient pu imaginer cette surprise. Puis, Kaeru fonça les sourcils, signe annonciateur ; elle attendait le rapport.
-« Hum… ha…alors…. » Bredouilla Zoé.
Manu et Caïn rirent à gorges déployées car, bien que les mois eussent passés, la Dame du Grand Nord impressionnait toujours autant.
-« En fait, nous sommes arrivés juste avant la tempête….nous sommes passés sans problème et la caravane est là. Le sergent est là-bas au coin du feu. »
Zoé, regardant vers le bas tout en triturant la corde de son arc, expliquait la situation tandis qu’ils se dirigèrent vers un coin de la caverne. Manu et Laérale s’occupèrent de l’installation des tentes et Caïn s’affaira à allumer un feu. Ceci fait, les marmites firent leurs apparitions et la soupe commença à humer dans tout leur espace environnant.
-« Soit ! Puisqu’il en est ainsi, certains d’entre nous iront avec la caravane et les autres continueront comme prévu. » Annonça Kaeru. A ces mots, aucun n’osa regarder dans la direction de Laérale car tous pouvait deviner son air triste. Doucement, ils la sentirent baisser la tête et continuer à préparer la soupe…

c'est vraiment tres bien et je vais essayer d'être touhours aussi bon que dans cette histoire

promis

bad

Apres plusieurs jours de tempête, la caravane pu enfin se remettre en route. Les yaks tiraient la langue tandis que les charretiers hurlaient et faisaient jouer de leurs fouets. Zoé était partie devant avec les éclaireurs afin de vérifier la route. Plusieurs fois, la caravane due s’arrêter afin de laisser passer des patrouilles de nains des montagnes. Tête basse, Laérale resta assise sans dire mot au coté du conducteur. Le groupe s’était séparé une fois de plus. Kaeru et Caïn, comme a l’accoutumé, étaient parti chacun de leur côté afin de rallier les compagnons. Manu, essaya tant bien que mal d’égayer la troupe restante en histoires en tout genre. Il faisait fureur. Par des temps moins troubles, il aurait eu l’âme d’un troubadour, cependant, il resta un sourire qu’il ne parvenait pas à apercevoir aujourd’hui, celui de Laérale. En une réponse silencieuse aux essais du guerrier, elle releva sa capuche. Le bassin de Deldrimor était traître à emprunter. Plusieurs voies étaient praticables mais il était impossible d’établir une route sans danger. Bien que muni de parchemins très détaillés, la troupe avança au jugé car la neige des derniers jours avait rendu le paysage méconnaissable.

Doucement, emmitouflés dans les fourrures de yak, les deux hommes avancèrent sans prononcer une parole. Le premier, présentait une couleur de peau qui pouvait le confondre avec la neige. Les différents tatouages indiquaient son penchant pour le côté sombre de la magie. Son regard vicieux, son sourire en coin, le rendaient antipathique, et cependant, il était la simplicité même. Son compagnon de route arborait aussi des tatouages. Ceux-ci étaient hauts en couleurs, signes indiquant son côté pour une vie.
- « Avec cette fichue tempête, nous sommes en retard, mon ami.
- Certes, mais si nous, nous n’avons pu avancer, c’est le cas de nos compagnons aussi. »
Kenny et Pluton se sourirent mutuellement. Leurs complicités les rendaient affables et leurs piques étaient devenues légendaires. Personne ne pouvait comprendre telle association, hormis leurs amis. L’un était connu pour ôter la vie et l’autre pour la donner. Ensemble, ils passaient pour des parias, et en troupe, ils passaient pour des gais lurons. Leurs sourires s’effacèrent à la vue d’un reflet. Au loin, telle une balise, un objet reflétait la lumière de l’astre.
- « Une broche, n’est ce pas ? » Émit Kenny en plissant les yeux.
- « Certes, mon ami, certes ! » Répondit Pluton.

Heureuse de sentir de nouveau le vent sur son visage, Zoé galopait sur les dunes de neige, savourant la fraîcheur de cette fin de matinée. Elle s’était sentie confinée dans cette caverne, s’étouffant dans la faible clarté, se dépérissant sans pouvoir se promener entre les arbres, se languissant des bruits des animaux de la forêt. De temps en temps, elle écarta les bras dans un espoir vain de prendre dans ses bras toute la nature. Innocemment, elle ne se doutait pas que des regards avaient été accroché par ce simple geste. Passant entre deux dunes, elle ne pouvait se douter que c’étaient des tentes recouvertes de neige. Plusieurs nains de montagne sortirent en trombe, attrapant leurs armes, boucliers, armures et même des ustensiles de cuisine pour répondre à l’appel de la guerre.

A cette vue, Kenny et Pluton hurlèrent afin de prévenir leur amie. Sa réaction fut immédiate. Son arc fusa dans sa main tandis que l’autre côtoyait déjà une flèche. Le combat s’engagea. Féroce. Direct. Quelques fois, elle du utiliser ses flèches comme des poignards. Sa jeunesse l’aida à esquiver, feinter, mais le combat était inégal. La neige la ralentissait. Tout comme ses amis.

Au premier cri, Manu décrocha son bouclier du chariot et sortit son épée. Son hurlement galvanisa la troupe. Les soldats couraient derrière ce porte drapeau humain, ce symbole de guerrier sans peur, cette légende vivante parmi les preux de l’Alliance. Laérale semblait voler sur la neige, sa cape flottant dans son dos. Son être s’entoura d’une aura bleutée. Les non-initiés y voyaient un effet de lumière dû à la réverbération du soleil sur la neige tandis que les autres surent que Dwayna répondait à son appel.

La bataille peignit le paysage de couleurs éparses et diverses. Kenny et Pluton se jetèrent dans la mêlée, leurs sorts fusant dans tous les sens. Manu plongea bouclier en premier et son épée faisait des ravages. Le combat fut dense. La neige se teinta en rouge. Les nains ne purent offrir beaucoup de résistance car ils avaient été pris de court. Cependant, lorsque le dernier tomba, il ne fut pas le seul.

Gonflé à bloc, les soldats menés par Manu regardaient en tous sens à la recherche du moindre ennemi. Tous se mirent à sursauter lorsqu’ils entendirent le cri d’un enfant.
« Noooooooooon ! » Hurla Laérale.

Elle courut vers le corps gisant inerte de la rôdeuse. Ses mains devirent rouges au contact. Son cri déchira les cieux. Tous, en comprenant la situation, restèrent figé un instant. Personne ne pouvait imaginer ce qui arrivait ici et maintenant. Un membre de la légende était tombé. Là. Sans vie.

Pluton s’agenouilla et invoqua Dwayna de toutes ses forces. Kenny implora Balthazar. De toutes les divinités, ce fut Grenth qui répondit. Il accorda sa force à Laérale. Elle se mit à briller timidement d’une lueur vert pâle qui, rapidement l’innonda et illumina les monts environnants. Puis, doucement, la lumière s’estompa.

Petits à petits, ils retrouvèrent tous la vue. Leurs épées, boucliers, lances, bâtons glissèrent de leurs mains. Leurs mâchoires restèrent figées à la vision qui s’offrait à eux.
Laérale serrait dans ses bras un démon squelette. La faible lueur les entourant indiquait un lien, lien qui se nourrissait de la force de la moniale.
« Noooooon ! Pas une liche. Noooooon. » Murmurèrent les compagnons alors que les larmes faisaient leurs apparitions sur toutes les joues.
Le regard hagard, Laérale rassura sa Zoé.
« Chut. C’est bon maintenant. Je m’occupe de toi. Tu n’as plus rien à craindre. »

A quelques miles de là, un jeune homme attablé laissa tomber sa chope de bière et se leva d'un bond. Tous les regards de la taverne se rivèrent sur lui tandis qu'il regarda vers le nord.
-« Zoé ! » Murmura t il.

Nooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnn !!!!!

Zoééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé !!!

Heuuuu ...........

C'est pas sensé être toi qui a le feeling. C'est un jeune homme dans une taverne.

Mais c'est pas grave, plus il y a de monde, mieux c'est.